En 2016, plus de 30 millions de personnes aux États-Unis ont un trouble alimentaire diagnostiqué. Les troubles de l’alimentation ont le taux de mortalité le plus élevé parmi tous les troubles mentaux, tuant une personne à peu près toutes les heures. Même si c’est le cas, de nombreuses personnes ont des idées fausses sur ce trouble ou ne le connaissent pas du tout.
Voici donc huit choses que vous ne saviez pas sur les troubles alimentaires:
1- L’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique sont des troubles génétiques. On a constaté que les personnes souffrant d’anorexie et de boulimie ont un taux génétique compris entre 50 et 80 % et que les personnes souffrant d’hyperphagie boulimique ont un taux d’environ 50 %, ce qui signifie que ces troubles sont héréditaires. Si vous avez une mère qui souffre d’un trouble alimentaire, par exemple, son enfant a de fortes chances de développer le même trouble que sa mère.
2- Les garçons peuvent également développer des troubles du comportement alimentaire. Bien que les ovules soient essentiellement féminins, les hommes peuvent également en développer. Cependant, il est peut-être plus difficile de le repérer chez les hommes, simplement parce que nous ne pensons pas que les hommes sont susceptibles de développer cette maladie particulière. Les personnes transgenres sont également à risque, puisque 16 % des étudiants transgenres de l’université admettent avoir un certain type de trouble alimentaire.
3- Les personnes ne peuvent pas décider d’avoir un trouble alimentaire. Oui, vous ne pouvez pas choisir de restreindre ce que vous mangez, mais l’élément psychologique du trouble alimentaire n’est pas quelque chose que l’on choisit. Les troubles de l’alimentation sont généralement provoqués par une perturbation de l’être mental, qu’il s’agisse d’un traumatisme ou d’un événement survenu dans l’enfance. Pour beaucoup de ces personnes, c’est un élément de leur vie. Ils sentent qu’ils ont le contrôle sur leur alimentation, leur poids, leur activité physique, etc. Et cela leur donne un sentiment de soulagement.
4- Les personnes souffrant de troubles de l’alimentation ont une forte probabilité de souffrir également d’autre chose. En général, si quelqu’un souffre d’un trouble comme l’anorexie, il est accompagné d’autres troubles mentaux comme la dépression, l’anxiété ou les troubles obsessionnels compulsifs. La boulimie présente un taux élevé de comorbidité avec les troubles de L’humeur. Il y a presque toujours plus qu’une simple bataille alimentaire.
5- Les commentaires sur leur corps sont incroyablement inutiles. Vous partez peut-être d’un bon sentiment, mais la vérité est que la transition vers une vie saine est difficile et douloureuse, car chez beaucoup de personnes, en particulier celles qui souffrent d’anorexie, de boulimie ou d’un autre trouble alimentaire spécifié, la personnalité est si étroitement liée à leur trouble alimentaire que celui-ci fait partie de leur identité. Dire que vous avez l’air tellement mieux ou que vous avez l’air en bonne santé maintenant se traduit par “j’ai l’air gros ou j’ai trop pris”. Alors que le fait de leur dire qu’ils étaient trop maigres ou trop minces auparavant alimente le trouble, il est préférable de ne pas faire de commentaire sur leur silhouette du tout.
6- Les personnes atteintes d’un trouble alimentaire ne sont pas toutes extrêmement minces. En fait, beaucoup de personnes boulimiques semblent avoir un poids moyen. Cela ne signifie pas pour autant qu’elles sont en bonne santé ou qu’elles vont bien, et elles ont besoin d’être prises en charge.
7- Beaucoup de personnes boulimiques font de gros efforts pour le cacher et elles y parviennent. Elles ne vont pas le crier sur les toits en disant à tout le monde qu’elles détestent leur corps et qu’elles meurent d’envie de perdre du poids. En fait, vous constaterez qu’ils évitent complètement d’en parler. Dans la plupart des cas, ils agissent ainsi parce que lorsqu’on souffre d’un trouble alimentaire, on n’a absolument pas l’intention d’y mettre fin. Aller mieux signifie devenir gros et abandonner. Et même si ce n’est pas vrai, c’est ainsi que beaucoup de personnes le perçoivent. Un rétablissement complet prend du temps et une rechute est très probable.
8- Le rétablissement d’une personne atteinte est difficile et les rechutes sont fréquentes. Un grand nombre de ces patients ne se rétablissent jamais complètement, les statistiques indiquant qu’un tiers d’entre eux se rétablissent complètement, un tiers se rétablissent partiellement et l’autre tiers meurt. Il est facile de comprendre pourquoi les troubles alimentaires ont le taux de mortalité le plus élevé parmi les autres troubles mentaux. Les troubles de l’alimentation sont incroyablement difficiles à gérer, tant pour la personne concernée que pour ses proches.
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